LadyGripette

Le Samedi 8 Décembre 2007

Tellement mauvais que c’est bon…

Il y a une dame dans le Bas-du-Fleuve qui est en train de devenir une petite vedette du web en balançant sur YouTube des clips où elle chante, style karaoké, des classiques de la chanson québécoise et anglo-saxonne. LadyGripette chante parfois avec son mari et son fils, fils qui chante généralement en fumant, et parfois torse nu. Le tout est filmé par une webcam cheap qui donne un air on ne peut plus crade à la scène.

Ai-je dit « chanter » ? Il faut le dire vite. Le son ambiant ressemble à ce qu’on entend quand on égorge un poulet. C’est absolument atroce. C’est même contre-indiqué si vous avez tendance à faire des migraines ou si votre cœur a parfois des faiblesses.

Et pourtant…

Et pourtant, subrepticement, l’« œuvre » de LadyGrippette fait partie de ces anomalies culturelles, de ces OVNIS de l’underground si mauvais qu’ils en deviennent… bons. L’intérêt n’est dans la chose elle-même, mais dans le côté sympathique, candide, entier de ceux qui la livrent. J’ai bien dû passer une demi-heure à écouter les imitations de Mme Gripette, fasciné, subjugué, totalement glué à mon Mac…

Les 242 clips répertoriés au nom de LadyGripette sont ici.

Je vous conseille de commencer avec celui-ci, qui met en scène le trio complet, chantant Embarque ma belle :



Puis, ensuite, un peu de Joe Dassin :



Et restons dans l’esprit des Fêtes :



Il y a aussi, si vous fouillez, LadyGripette qui chante du Céline, du Black Taboo et du Mononc Serge. Je ne suis pas familier avec les substances hallucinogènes vendues par les pushers, mais si j’étais vous, j’éviterais de mêler le visionnement de ces clips à de l’acide, par exemple. Mauvais buzz en vue.

Bon, peut-être que Mme Gripette va croire que je ris d’elle. Et c’est vrai, mais juste un tout petit peu. Sa réponse aux détracteurs qui se moquent d’elle est là :